La méditation, une technique de contrôle qui trouve ses raines en Orient, peut apporter des bénéfices pour l’hypertension, les effets secondaires des traitements antiviraux contre le VIH et le cancer? Ses vertus intéressent les médecins occidentaux.

Les liens entre le corps et l'esprit

Corps et esprit : pendant longtemps la médecine conventionnelle s'est chargée de prendre soin du premier, sans prendre trop en compte le second. Actuellement, quelques pratiques médicales comme l'oncologie, la cardiologie, ou l'infectiologie s'apprivoisent une vision plus intégrale de l'être humain, qui prend en compte justement la richesse des interactions entre le corps et l'esprit.

Parallèlement, les nombreuses études qui confirment la relation entre le stress et la maladie acclament la nécessité de chercher des outils qui permettent de contrôler ce dangereux facteur de risque de nombreuses affections. La méditation fut un des outils que les médecins ont trouvé après avoir observé la vision intégrale qui est adoptée par la médecine traditionnelle orientale.

Une des formes à travers lesquelles les patients peuvent pratiquer la méditation est le yoga. Des études publiées par la Gazette de l'Association de Médecine des États-Unis informent que les patients qui pratiquent le yoga obtiennent divers bénéfices pour des maladies telles que le diabète, les arthroses ou d'autres douleurs liées au stress.

Qu'est-ce-que le stress?

Au XIXème siècle, le physiologiste français Claude Bernard le définit comme la réponse de l'organisme devant une stimulation considérée comme nocive; en d'autres termes, quelconque perturbation externe qui soit significative pour qu'un organisme donne lieu à des mécanismes de correction tendant à maintenir l’organisation, l'intégrité t la permanence des moyens internes.

Une voiture qui arrive à grande vitesse ou le bruit proche d'une explosion peuvent entraîner comme mode de réponse un enchaînement de changements physiologiques, comme par exemple une altération de la pression artérielle ou des niveaux de glycémie. Mais il existe également des stimulations internes : se souvenir d'un accident traumatique ou se remémorer la perte d'un être cher sont des situations qui provoquent des réactions similaires.

Bon stress, mauvais stress

I est nécessaire de différencier un stress bénéfique, et un stress préjudiciable. Alors que les stimulations stressantes mettent en marche des mécanismes qui favorisent le développement des capacités de l'individu, le mauvais stress créent des mécanismes nocifs pour l'organisme.

Ce dernier type de stress cause de nombreuses pathologies selon les experts.

Il existe une relation suffisamment forte entre le stress psychobiosocial et le développement de nombreuses pathologies qui affectent presque tous le systèmes de l'organisme. Beaucoup de maladies métaboliques comme le diabète, hyper-thyroïdisme ou l'insuffisance rénale ont pour origine un phénomène de stress aigu.

La mort d'un être cher, le divorce, ou la perte de travail, tous ces "stressants" vitaux peuvent donner lieu à des un stress aigu préjudiciable. Toutefois, plus silencieux, mais plus pas moins nocif, est le stress chronique. Le stress chronique produit un sentiment de vide personnel et un état d'impuissance; il s'est converti en quelque chose qui ne peut pas se résoudre et qui fait partie de la conduite de la personne. L'organisme répond alors en conséquence. C'est face à se stress chronique qui attaque sans cesse l'organisme que la méditation se présente comme un outil pour les préventions des maladies.

La méditation thérapie complémentaire

La méditation prévient l'apparition de maladies pour lesquelles le stress est un facteur de risque.

De plus, la méditation peut être utilisée comme une thérapie complémentaire aux nombreuses maladies. Elle permet de renforcer le système immunitaire, tolérer les traitements lourds tels que les chimiothérapies, atténuer les effets secondaires et augmenter ainsi la résistance aux infections opportunes, notamment en cas d'atteinte de VIH.

Un autre domaine dans lequel la méditation est utile est celui de la cardiologie. Le stress psychologique est un des meilleurs indicateurs de complications cardiaques (selon la faculté de Médecine de Harvard). Par ailleurs, les victimes d’infarctus de myocarde qui apprennent à maintenir le calme durant les conflits émotionnels réduisent de moitié le risque de souffrir d'une autre attaque.

La méditation permet de réguler la tension artérielle dans les cas d'hypertension. Méditer au moins deux fois par jour pendant 20 minutes lors de chaque session réduit de manière considérable la pression sanguine.